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Présentation

mardi 10 avril 2012, par Julien Lusson

Taxonomie

L’Outarde canepetière est le seul représentant du genre Tetrax, elle était autrefois associée à la Grande Outarde dans le genre Otis.

Ordre : Otidiforme
Famille : Otididae
Genre Espèce : Tetrax tetrax
Nom vernaculaire : Outarde canepetière

La famille des Otididae regroupe 11 genres déclinés en 26 espèces d’outarde. Parmi, celles-ci, près des 2/3 sont vulnérables ou menacées.

Deux sous-espèces étaient traditionnellement reconnues chez l’Outarde canepetière (Tetrax t. tetrax, et Tetrax t. orientalis), mais cette distinction est aujourd’hui discutée. Cependant, les deux populations ne sont pas ou plus connectées.

Description

Au sol, l’outarde passe souvent inaperçue mais en vol ses rémiges primaires d’un blanc pur à l’extrémité noire sont très reconnaissables

Fiche d’identité

Nom Tetrax t. tetrax
Poids 0,7 à 1 kg
Taille 40 à 45 cm
Envergure 80 à 90cm
Alimentation végétaux et invertébrés
Habitats steppes, pâtures, mosaïque de cultures de céréales, luzerne, prairies et jachères
Reproduction 3 à 4 œufs pondus de début mai à fin juillet, incubation entre 20 et 22 jours, indépendance des jeunes à 8 semaines
Statut Espèce protégée

En période internuptiale, les mâles et les femelles présentent un plumage quasi identique, brun clair sur le dos alors que le ventre est entièrement blanc. Mais pendant la période de reproduction, le mâle en plumage nuptial, se reconnaît aisément à sa coloration contrastée. Sa tête prend des reflets gris-bleu et son cou présente un collier noir entrecoupé de deux bandes blanches dont l’une forme un anneau horizontal assez large à la base du cou et l’autre, plus fine, dessine un "V". Le chant du mâle est très caractéristique, constitué par un "prett" court et sec, émis à intervalles réguliers.

Distribution

Autrefois largement répandue, l’Outarde canepetière s’est éteinte dans une vingtaine de pays depuis la fin du 19e siècle.

L’aire de distribution de l’Outarde canepetière est vaste. Elle s’étend du Nord Ouest de l’Afrique et de la Péninsule Ibérique jusqu’à la Sibérie et le pied de l’Altaï. La population mondiale est estimée à au moins 150 000 individus sur son aire de reproduction orientale (en augmentation depuis l’effondrement de l’Union Soviétique) et à 65 000-100 000 mâles chanteurs dans le Sud Ouest de l’Europe, principalement en Espagne et au Portugal (120 000 à 300 000 mâles chanteurs en 2004).

Après la Péninsule Ibérique, les steppes de Russie et du Kazakhstan représentent la seconde zone de reproduction pour l’espèce, et les steppes de l’Azerbaïdjan la zone d’hivernage la plus importante au monde.

Carte de répartition mondiale consultable sur le site IUCN Redlist :

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Évolution des populations d’outardes en France

Les outardes des plaines céréalières sont migratrices alors que celles du pourtour méditerranéen sont sédentaires

En France, nous pouvons considérer deux grandes populations, l’une sédentaire en région méditerranéenne (Provence et Languedoc) et l’autre migratrice, au bord de l’extinction dans les plaines céréalières du Centre-Ouest de la France. La population migratrice a vu ses effectifs chuter de 6800 à 400 mâles chanteurs à entre 1978 et 2000, ce qui correspond à une diminution de 94% de la population en 22 ans. Elle ne survit que dans trois régions de grandes cultures : Poitou-Charentes (400 mâles), Centre (40-50 mâles) et Pays de la Loire (20 mâles).

Cliquez sur les cartes pour les afficher :

Les outardes du domaine atlantique

Les outardes du domaine méditerranéen

Les populations du Sud de la France sont sédentaires. Elles hivernent massivement dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône, les Costières du Gard et dans la Basse Plaine du Vidourle. En janvier 2008, 2617 à 3038 outardes ont hiverné dans le Sud de la France . En Languedoc-Roussillon, le nombre d’outardes dénombré en hiver est passé de 785-790 en 2008 à 1374 en janvier 2010.