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Gard : la justice vole au secours de l’outarde canepetière...

mardi 21 avril 2015, par Nicolas Gendre

Gard : la justice vole au secours de l’outarde canepetière

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Le maire d’Aimargues Jean-Paul Franc veut jouer la transparence sur ce dossier.

La ville d’Aimargues vient d’être mise en examen par un juge d’instruction nîmois pour atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques par destruction, altération et dégradation du milieu naturel.

Dans un courrier daté du mercredi 11 mars 2015, la ville d’Aimargues s’est vue signifier sa mise en examen par un juge d’instruction nîmois au terme d’une enquête de plusieurs mois. Entendu dans le cadre d’une commission rogatoire par les militaires de la gendarmerie nationale, le maire, Jean-Paul Franc, est convoqué au tribunal correctionnel de Nîmes, mardi 24 mars, pour répondre d’atteinte à la conservation d’espèces animales non domestiques dont l’outarde canepetière par destruction, altération et dégradation du...

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Nîmes Métropole et le chantier de la ligne TGV confrontés au même problème

Les élus de Nîmes Métropole ont cru pouvoir marquer leur hostilité aux contraintes qui leur sont imposées en matière d’urbanisation, pour la protection de l’outarde canepetière et autres volatiles locaux menacés. En mars 2013, ils ont ainsi rejeté une délibération permettant l’animation de la zone de protection spéciale Natura 2000 dans les Costières où l’outarde canepetière a pris ses aises. Las, un mois plus tard, les mêmes élus ont fait marche arrière et approuvé le projet. Entre-temps, la chambre d’agriculture leur a ouvert les yeux sur les substantielles aides pour les exploitations agricoles de la zone, en contrepartie des contraintes imposées pour la protection des espèces menacées.

Sur les 1 800 couples d’outardes canepetières estimés en France, 800 résidant dans la région, le consortium Oc’via chargé de la réalisation du contournement à grande vitesse Nîmes - Montpellier a dû tenir compte de la présence du volatile et de bien d’autres espèces emblématiques. Oc’via a été autorisé en août 2013 à déroger à la protection de l’habitat de l’outarde et d’exploiter 20 ha du site Natura 2 000 des Costières de Nîmes moyennant compensation. La société s’est ainsi engagée à rétrocéder quelque 40 ha de terres pour l’euro symbolique, au bénéfice de la Fondation pour les habitats de la faune sauvage. Ils doivent devenir "des réservoirs de biodiversité". Par ailleurs, un Observatoire de l’environnement a été mis en place et demeurera au moins cinq ans après la mise en service de la ligne TGV. Cet observatoire a procédé à l’évaluation des impacts du projet sur l’environnement, il suit la mise en œuvre des mesures environnementales et leur efficacité.

Consultezl’article de Midi Libre du 21 mars 2015.