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Suivis des populations

mercredi 11 avril 2012, par Julien Lusson

Depuis 1995, l’Outarde canepetière fait l’objet d’une attention très soutenue de la part des ornithologues français.

Les dernières enquêtes nationales réalisées en 2004 et 2008 ont montré un effectif globalement stable en France, se situant à 1300 mâles chanteurs. Toutefois, cet effectif national masque la disparité des situations de l’Outarde canepetière dans notre pays. Si les effectifs sont stables en Crau (Bouches-du-Rhône), ils ont doublé en Languedoc-Roussillon entre 1996 et 2000, et ils subissaient un déclin prononcé dans les plaines cultivées, s’étendant de la Champagne-Ardenne à l‘Aquitaine.

En Poitou-Charentes, les enjeux que représente l’Outarde sont parfaitement cernés. Depuis 2005, des enquêtes annuelles étayées d’un suivi fin sur les zones de protection spéciales nous permettent de suivre précisément l’évolution des populations migratrices françaises.

Les enquêtes en Poitou-Charentes sont de trois types :

L’Enquête Régionale : Depuis 2008, les mâles d’outarde sont dénombrés tous les ans selon le protocole « enquête nationale » élaboré en 1999 par le Centre d’Études Biologiques de Chizé (CEBC-CNRS). Ce protocole s’applique sur toutes les communes de Poitou-Charentes où l’outarde a été contactée l’année précédente.

Le suivi fin sur les ZPS : En parallèle, les mâles sont dénombrés sur leurs zones de reproduction grâce au suivi hebdomadaire des places de chants. Un mâles est considéré reproducteur lorsqu’une même place de chant est occupée pendant 3 semaines consécutives minimum.

Le suivi des rassemblements : Les mâles et les femelles sont repérés chaque année dès leur arrivée sur les sites de reproduction fin mars lors des rassemblements pré-nuptiaux mais ils sont aussi comptés deux fois, de façon simultanée à l’échelle de la région, dans les rassemblements post-nuptiaux avant leur départ en migration.

Si les effectifs d’Outarde canepetière semblaient stabilisés en Poitou-Charentes, en 2008 et 2009, il s’avère malheureusement qu’un léger déclin se soit engagé depuis 2010 dans le Centre Ouest de la France parallèlement à la contraction de la zone de répartition qui n’a pas connu de pause.